2020 a été une année inédite, une année d’accélération des transitions, une année où le numérique s’est déployé comme jamais auparavant, avec l’essor du télétravail, de la télémédecine, ou encore de l’enseignement en ligne. Pour la SBA, 2020 a été une année de construction et de consolidation. 2021 sera pour la SBA l’année de la concrétisation, pour porter le numérique dans les bâtiments, les villes et les territoires. C’est en tout cas ce à quoi Emmanuel François, Président de la SBA, appelle de ses vœux, dans un contexte – espérons-le – qui sera plus clément.
« En 2020, nous avons travaillé sur le socle de la SBA et de nos projets, décrit-il. Nous avons un nouveau conseil d’administration élargi, décliné le cadre de confiance R2S par services (espaces, santé, bien-être, mobilité…), conçu un label résidentiel à partir du R2S tertiaire d’origine, œuvré sur le jumeau numérique du bâtiment, le cadre juridique, la blockchain… et réalisé beaucoup d’autres travaux encore. »
En 2021, la SBA va passer à l’action et répondre concrètement aux enjeux de société pour adapter les bâtiments et les villes aux nouveaux usages. Il faudra pour cela impliquer toutes les parties prenantes et mettre au cœur des transitions le numérique, qui devra être à la fois maîtrisé, avec un cadre juridique, sécurisé, et frugal, en matière d’empreinte carbone.
Massifier le déploiement du label R2S sur tous les territoires
En 2021, la SBA entend accompagner le déploiement du numérique dans les villes et les bâtiments, à la manière de la ville de New-York quand elle a étendu son réseau d’électricité au siècle dernier. « Mais il faudra que nous le fassions plus rapidement sur le numérique dans les villes, insiste Emmanuel François. On ne peut pas laisser 15 millions de citoyens en précarité numérique, comme c’est le cas actuellement en France. Ni les 12 millions d’habitants en précarité énergétique dans les bâtiments. En 2021, notre priorité sera de se préoccuper de ces millions de précaires ! » Dans cette perspective, la SBA va accompagner les nouveaux usages. Elle continuera de travailler sur des cadres de référence, en poursuivant la labellisation des déclinaisons servicielles du R2S. En 2020, R2S4Grids est devenu un label pour les services énergétiques. « En 2021, les extensions de R2S pour les services de soin (R2S4Care), de santé et bien-être (R2S4Health&WellBeing), de la signalisation (R2S4Signale)… devraient aussi devenir des cadres officiels. On ne peut pas aller vers des bâtiments Ready to Service, si on ne s’appuie pas sur des quartiers qui s’inscrivent dans cette transition servicielle. »
Engager des actions dans le cadre du plan France Relance
En travaillant de concert avec le gouvernement et en coopérant avec les organisations professionnelles, comme le Gimelec, le Serce, Ignes, la FFIE, Qualifelec, la FNCCR…, la SBA a également l’ambition de porter le numérique dans tous les projets de rénovation énergétique des bâtiments, en coordination avec les territoires. « Comme je l’ai dit précédemment, nous voulons contribuer à lutter contre les précarités, insiste Emmanuel François, en nous appuyant sur des modèles économiques et techniques innovants, ouverts, capables de s’autofinancer, sur lesquels nous travaillons. On ne peut plus aborder les problèmes en silos, mais dans une approche globale et holistique. C’est notre projet. »
Former et informer à tous les niveaux de la société
Mais pour réussir cette transition, la SBA ne peut pas se limiter au cercle des professionnels de l’immobilier, de l’énergie, du numérique…, ou aux collectivités. Le succès passera effectivement par une meilleure compréhension des enjeux par tous les acteurs de la ville, à commencer par les citoyens. « La numérisation des territoires doit se faire avec le concours et la confiance des citoyens, affirme Emmanuel François. La SBA va donc adapter ses messages, pour qu’ils soient intelligibles, et utiliser de nouveaux moyens de communications comme la presse grand public, la télévision ou les ondes. » A ce sujet, la SBA va créer sa propre radio.
Au-delà de l’information, la SBA a aussi le projet de lancer un vaste plan de formations. Reconnue désormais comme organisme agréé, elle lance en mars 2021 la ″SBA Academy″. Au programme cette année : l’Intelligence Artificielle, les interfaces de programmation applicatives dans le bâtiment (R2SConnect) et le Smart Home, à Paris, Lyon, Lille, Marseille, Luxembourg, Bruxelles…
Embarquer tous les acteurs
« En 2021, la SBA ambitionne enfin d’élargir la filière bâtiment, ou plutôt, travailler avec toutes les autres filières qui convergent dans le smart building, comme l’électroménager, la santé, la sécurité, l’enseignement, l’environnement, le commerce, la mobilité, la finance…, conclut Emmanuel François. C’est un projet ambitieux, et, déjà, nous avons créé un Pôle ″Eau″ à la SBA. »
La SBA voit même encore plus loin, pour porter ses messages au-delà des frontières, en Italie, Luxembourg, Belgique, Pays-Bas, Suisse, Allemagne, le Maghreb…, « avec un unique dessein : celui du bien commun ! »