Bâtiment communicant
Pour être Smart, le bâtiment doit communiquer !
Cela nécessite la mise en place de capteurs et actionneurs dans chaque pièce pour une gestion automatisée des différents équipements et bien entendu la mise en place de réseaux de communication intra bâtiment. La mesure et le comptage sont incontournables tant pour générer des économies d’énergie qu’assurer le confort des occupants. Des équipements passifs tels que la fenêtre, la porte ou la chaise peuvent eux-mêmes être actifs et contribuer ainsi à rendre le bâtiment communicant de manière intrinsèque.
Une interconnexion des lots (éclairage, accès, éclairage, contrôle d’accès, ouvrants…) entre eux devient une nécessité. Les principaux lots techniques du bâtiment doivent désormais être parfaitement interconnectés pour assurer une parfaite transversalité des différentes fonctions et permettre ainsi une intégration homogène des équipements au réseau tant en aval du compteur qu’en amont.
Gestion active
Longtemps le bâtiment intelligent s’est réduit à la GTC (Gestion Technique Centralisée) qui se limitait à remonter des informations d’état vers un poste de contrôle pour un lot donné (contrôle d’accès, élec, CVC, éclairage, ouvrants…). La GTB a apporté une dose d’automatisme et de monitoring en s’appuyant sur les bus de terrains et des systèmes de supervision mais avec des solutions le plus souvent propriétaires et cloisonnées.
Aujourd’hui, pour atteindre les critères d’efficacité énergétique la GTB a évolué en Gestion Active du Bâtiment. Cela nécessite une interconnexion des différents lots entre eux avec une intrecation des différents équipements entre eux. Avec l’arrivée des ENR dans le bâtiment, La gestion active doit assurer l’arbitrage entre les différentes sources d’énergie en fonction de critères tels qu’ économiques et usages. En France, la Grid Parity sera atteinte entre 2015 et 2017 suivant les régions. Un arbitrage sur l’utilisation de l’énergie à partir du réseau ou des solutions autonomes devra se faire de manière automatique et ne sera efficace qu’à condition que le Bâtiment soit « Smart Grid Ready ».
Parallèlement, la gestion active du bâtiment entraîne une complète mutation de la filière. Cela concerne aussi bien les études et la conception, la construction et la mise en œuvre et enfin la maintenance et l’exploitation des bâtiments. Au-delà de cela tous les circuits parallèles tels que la distribution de produits et solutions sont également concernés. Le cloisonnement entre les métiers tombent et tous doivent se repositionner en acquérant de nouvelles compétences.
Interopérabilité
Il existe aujourd’hui plus de 700 M de m² à rénover. C’est sans doute l’enjeu principal. Ici encore le critère principal est l’interopérabilité. De nombreux bâtiments sont peu équipés ou équipés avec des solutions propriétaires. Il faut désormais les rendre Smart ! La problématique est la même dans le neuf mais plus simple car nous partons d’une feuille blanche. Cela signifie néanmoins la fin des solutions cloisonnées et propriétaires pour une parfaite intégration de ces bâtiments au smart Grid. L’enjeu est de taille.
C’est une des principales missions que la SBA s’est assignée. Les commissions aval compteur et amont compteur vont travailler en coopération avec les différents syndicats et organismes professionnels à l’élaboration de nouveaux référentiels pour label aval compteur « Smart Grid Ready » et amont compteur « City as a Service ».
De profondes mutations sont en cours. Le Smart Building peut et doit être générateur de centaine de milliers de nouveaux emplois avec une forte valorisation de la filière. Ceci doit être et sera autofinancé par les économies d’énergie générées. La réussite de cet immense projet est conditionnée par la fiabilité et la crédibilité de ce nouveau Business Model. La vocation de la SBA et justement d’assister et d’accompagner l’ensemble de la filière dans ce formidable challenge.