À l’occasion du second Hot Spot Day, organisé par le salon professionnel de l’immobilier connecté et des services 3.0 Dépann&Connect, en collaboration avec la SBA, Michaël Lalande donne le point de vue de l’association French Proptech, dont il est le Vice-président, sur l’évolution du bâtiment connecté.
L’association French Proptech fédère la majorité des startups françaises actrices de l’innovation dans le secteur de l’immobilier. « Notre conviction est que le numérique permettra d’imaginer un bâtiment conçu par et pour les usagers, déclare Michaël Lalande. Nous sommes aujourd’hui entrés dans l’ère de l’habitat connecté, comme l’affirment les experts : l’année prochaine, plus de 75 % des logements seront équipés en domotique, avec des objets intelligents. » Cette tendance est portée par l’évolution réglementaire, en particulier l’arrivée de la réglementation environnementale RE2020, qui impose de numériser les bâtiments pour suivre leurs consommations d’énergie.
Sécurisation et confiance dans les objets connectés
La massification du numérique dans l’habitat doit néanmoins faire face à certains freins. « La sécurisation des objets connectés et la protection des données sont ainsi des enjeux majeurs sur lesquels travaillent tous les acteurs, grandes entreprises et startups, indique Michaël Lalande. À l’échelle française, la CNIL encadre ces notions ; au niveau européen, c’est la loi de protection des données et le RGPD. Tous les acteurs qui ne s’y intéressent pas sont voués à disparaître. » À cela s’ajoute la confiance que l’on peut avoir dans la fiabilité des objets connectés, qui va se renforcer à mesure de l’accélération de leur déploiement et de la simplification de leur usage. La question de la manière dont les habitants utilisent les objets connectés se pose en effet, de l’avis de Michaël Lalande. « Les industriels travaillent sur des objets connectés capables de donner satisfaction sans intervention humaine, à l’instar de vannes thermostatiques qui se rechargent toute seules par induction. Cela peut changer la donne. »
Impact du numérique sur l’environnement
Autre question, celle de l’impact du numérique sur le développement durable. « Précisément, il permet d’améliorer le bilan carbone des bâtiments et d’améliorer l’efficacité énergétique par le pilotage, » affirme Michaël Lalande. Grâce au numérique, il est par exemple possible de mutualiser des places de stationnement et d’optimiser les rotations entre plusieurs véhicules d’une copropriété. Quand un promoteur économise plusieurs dizaines de places de parking, cela a un impact direct sur le bilan carbone de l’opération. « Nous sommes en cours de construction à Montpellier d’un bâtiment mixte dédié à l’innovation dans l’immobilier, confie-t-il. Il constituera un démonstrateur grandeur nature des technologies développées par nos startups et permettra de nourrir nos réflexions. » Livraison prévue pour 2023.
L’événement Dépann&Connect les 30 juin et 1er juillet 2021
Pour poursuivre les échanges, le salon Dépann&Connect se tiendra en présentiel à Montpellier le 30 juin prochain. « Au programme : des rencontres, des ateliers démo, des conférences plénières sur le numérique comme opportunité de développement et sur la compatibilité entre les objectifs du smart et du développement durable, avec la participation de Michaël Delafosse, le Maire de Montpellier présente François-Xavier Jeuland, Vice-président Smart Home de la SBA. L’événement se poursuit le 1er juillet par des échanges entre professionnels sur place et des contenus 100 % en ligne. »
Les inscriptions sont ouvertes pour rencontrer et partager vos points de vue avec l’écosystème du bâtiment connecté.